Du jamais vu ! Le chiffre d'affaires de la chaîne américaine Starbucks a reculé de 6 % au dernier trimestre. « La confiance des consommateurs n'a jamais été aussi basse en quarante ans » , selon Howard Schultz, le patron du groupe. En fait, Starbucks est à la fois confronté à la crise et aux concurrents proposant des Latte et des Cappuccino à des prix compétitifs, comme les McCafé de McDonald's. Surtout, il peine à maîtriser les conséquences de son expansion à marche forcée ces dernières années. En juillet, Howard Schultz avait dû se résigner à la fermeture de 600 cafés aux États-Unis et à la suppression de 11 000 emplois. Mardi, il a annoncé un nouveau plan d'économie. 300 cafés fermeront leurs portes d'ici à fin septembre (200 aux États-Unis et 100 dans le reste du monde) et 6 700 postes seront supprimés.
« Il n'y a pas de fermeture prévue dans l'Hexagone, assure Philippe Sanchez, le patron de la filiale française. Mais nous serons doublement vigilants dans notre politique d'expansion. » Starbucks France, qui a réalisé 36,6 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2007, inaugurera son 49 e « salon de café » dans quelques semaines à Paris et prévoit pour le moment dix ouvertures cette année.