- Les Echos -
Piece of news on the satisfying results of Lavazza that can be found in 90 countries world wide. The international expansion is one of the key factors of growth for the Italian roaster. Interview to Gaetano Mele, company\'s managing director.
Le torréfacteur turinois Lavazza , qui domine le marché italien du café, est aujourd'hui présent dans 90 pays et cherche à développer sa présence sur le marché des dosettes pour machines à expresso, concurrençant ainsi Nespresso.
En pleine période de crise, Lavazza a publié des résultats 2008 satisfaisants, avec une croissance de 8,7 % du chiffre d'affaires, à 1,13 milliard d'euros. Comment expliquez-vous ces performances ?
Elles sont très satisfaisantes, car conformes à notre plan stratégique à trois ans, qui est d'obtenir une croissance moyenne de 10 %. Compte tenu du peu de marges que nous avons en Italie, où nous sommes leader avec 47 % du marché familial et 67 % du « hors maison », il nous faut désormais croître à l'étranger. Actuellement, nous faisons 40 % de notre activité en Italie et 60 % à l'international. Nous voulons parvenir à l'équilibre d'ici à trois ans.
Comment surmontez-vous une période aussi difficile ?
Nous contrôlons nos coûts fixes, mais sans sacrifier ni le produit ni l'innovation ou le marketing. Nous sentons le ralentissement, mais il existe aussi sur certains marchés de grosses marges de croissance. Ainsi en Inde, où nous avons racheté deux sociétés : ce sont des marchés du thé, mais les gens viennent au café et nous avons donc là de grandes possibilités. Il s'agit bien sûr d'un investissement de long terme.
Quelles sont les perspectives dans le marché des dosettes ?
Nous sommes des pionniers sur ce marché, puisque nous avons commencé en 1989 sur le marché des bureaux en reprenant une société spécialisée. Nous avons fait le grand saut voici trois ans en lançant les dosettes pour la maison, sous le nom « A Modo Mio », en partenariat avec le fabricant de machines à expresso Saeco. Ce lancement a eu un grand succès en Italie et nous sommes depuis entrés sur des marchés ciblés, avec une approche graduelle et prudente. Nous sommes désormais présents dans huit pays, dont la France, la Grande-Bretagne et l'Autriche, et nous voulons entrer au Portugal et en Espagne.
Ne craignez-vous pas une remise en cause de vos accords après la cession de Saeco à Philips ?
Je crois que cela ne changera rien. Nous avons un contrat qui ne devrait pas subir de modifications. Et le réseau de distribution de Philips est un atout.
Que représente pour vous le marché français ?
C'est un marché difficile car dominé par la grande distribution, mais c'est notre premier marché à l'étranger dans l'expresso, grâce à « A Modo Mio ». Nous sommes aussi bien placés dans le marché du bureau, et nous avons aussi une forte présence dans les bars, car nous avons racheté des torréfacteurs locaux.
Quelles sont vos prévisions pour 2009 ?
A l'évidence, le premier trimestre a été très difficile. A partir d'avril, nous avons senti une amélioration et nous pensons que nos résultats seront en ligne avec notre budget. Il est plus difficile de savoir ce qui se passera à l'automne. Certains prévoient une amélioration, d'autres au contraire une détérioration. Nous pensons que la rentrée sera en ligne avec le printemps, mais sans nous attendre à un rebond vraiment important.