Les ventes du groupe américain ont progressé de 7,1 %, à 12,3 milliards de dollars, lors de l'exercice clos au mois de juin. Sa restructuration menée à bien, le groupe s'affirme désormais en phase de croissance.
Signe d'un nouveau départ : le PDG du groupe a relevé ses prévisions de résultats pour 2008.
Sara Lee, le fabricant américain de petits pains, de plats préparés, de café (Maison du café), mais également de produits d'entretien et de soins comme les cirages Kiwi, a mis les bouchées doubles sur ses dépenses publicitaires pour présenter hier des résultats annuels supérieurs aux attentes du marché. Des chiffres appréciés à Wall Street. Hier matin, l'action du groupe, dirigé depuis février 2005, par Brenda Barnes était en hausse de 1,5 %.
« Nous avons fini notre restructuration, nous sommes passés en mode de croissance », estime la PDG venue de chez Pepsi, qui a mené une profonde remise à plat passant par la vente de filiales représentant 40 % du chiffre d'affaires. Signe de ce nouveau départ : Brenda Barnes a également relevé ses prévisions de résultats pour 2008. Cette dernière est cependant loin d'être au bout de ses efforts. Depuis son arrivée, l'action Sara Lee a perdu 21 % de sa valeur boursière, alors que l'indice Standard & Poor's du secteur est en hausse de 2,3 %.
Au cours de l'exercice clos au 30 juin, Sara Lee a gagné 504 millions de dollars. Le résultat net de l'an dernier atteignait 555 millions, mais il était gonflé par 401 millions de profits non récurrents, liés notamment à des cessions. Les ventes du groupe, elles, ont progressé de 7,1 %, à 12,3 milliards de dollars. Pour y arriver, Sara Lee a en particulier augmenté ses dépenses publicitaires de 7,9 % sur l'année, et de 23,7 % sur le seul dernier trimestre, notamment afin de soutenir les ventes de plats préparés Hillshire Farm, des nouveaux arômes de café Senseo et des sandwichs allégés Jimmy Dean.
Montée en gamme
Le groupe prévoit pour l'an prochain une marge d'exploitation de 7,6 % à 8 %, contre 7 % en 2007. L'an dernier, Sara Lee avait dû renoncer à son objectif de marge opérationnelle de 12 % d'ici à 2010. La direction prévoit également pour 2008 une hausse de ses ventes de 3 % en valeur, et d'un maximum de 1 % en volume.
Le groupe est contraint aujourd'hui d'augmenter ses prix pour compenser la flambée des matières premières agricoles, notamment le café et le blé. Certains analystes s'inquiètent d'ailleurs de voir que les ventes en volume ont baissé au dernier trimestre. Sara Lee cherche la riposte dans une montée en gamme avec des produits à plus forte valeur ajoutée. Il a réorganisé dans ce but ses équipes de recherche et développement de nouveaux produits.