- Le Parisien -
Piece of news on coffee capsules and pods consumption. As they are very expensive, some consumers have turned back to the normal roasted coffee tin.
Serait-ce la fin des capsules et des dosettes à café que l'on met dans nos machines à expresso ? L'hostilité des consommateurs à leur égard devient en tout cas explicite, présageant d'un retour aux percolateurs classiques. A la Foire de Paris, les démonstrateurs sont interpellés sur le sujet : « On en a ras le bol d'entendre que ces produits sont chers et pas écolos », confie l'un d'eux. Un phénomène capté par le leader Magimix dont certains de ces modèles sont pourtant conçus pour le café encapsulé. « Les gens en ont assez d'être dépendants d'un fournisseur et de payer la capsule au prix fort. Ils se sentent manipulés, admettent les vendeurs. Ils prennent aussi conscience que ce système n'est pas le mieux pour l'environnement. » Dans les allées du salon, les avis sur la capsule sont certes critiques. « Je veux un expresso qui me permette d'utiliser le café que je souhaite. Je paie 3,90 € les 36 dosettes, c'est trop », détaille Catherine, 50 ans.
Laura, mère de famille, cliente de Nespresso, explique : « Je commande par Internet les capsules par lots. Ça me coûte 60 € et on ne fait pas le mois avec. »
« Les clients ne veulent plus être captifs » Les marques, dont beaucoup vendent des appareils pour le café Nespresso telles Krups, DeLonghi, Siemens, sont rétives à commenter la grogne, mais constatent son effet. « La capsule, c'est génial, pratique, propre, design et facile à vendre. Un pur objet de marketing soutenu en plus par George Clooney, observe Gabriel Valero, formateur chez Magimix. On note cependant un retour aux expressos de bistrot qui donnent un résultat excellent si on choisit bien son café car ils ont la même pression que les appareils professionnels. Avec eux, on retrouve le plaisir de faire son petit noir. » Ils coûtent entre 150 et 300 € . Magimix présente d'ailleurs une machine expresso « alternative » dans laquelle on met des dosettes recyclables ou du café moulu de son choix. Son dernier robot à 900 € intègre même un moulin à café qui permet de servir un expresso frais. De son côté, Krups vient de sortir un expresso universel, où on met le cru souhaité, à 649 € . « On étudie de nouveaux appareils car le marché évolue. Les clients ne veulent plus être captifs, reconnaît Nathalie Rossi, responsable d'Espresso Italia. Ce qui rapporte le plus, c'est de vendre de la capsule, j'en expédie des milliers par an. Peu m'importe si je ne fais pas de marge sur les machines » : sur la foire, l'entreprise les brade à 79 € au lieu de 169 € . « Si nos capsules aluminium sont chères, 0,31 € et 0,33 € l'unité, c'est parce que le café est de qualité. 80 % d'entre elles sont 100 % recyclables et on travaille à faire mieux, rétorque-t-on chez Nespresso. Le marché du café encapuslé se porte bien, il a progressé de 35 % l'an dernier. Nespresso est à plus 35 % depuis sept ans. Les deux systèmes peuvent coexister. » Sur le stand, les vendeurs avouent néanmoins que « le groupe Nestlé n'a pas bien communiqué sur le prix et l'écologie des produits ». Ils attendent une campagne de communication cette année.